[For the full essay, with background, click here.]
[Update 25 Dec 2013]
Reports concerning the behavior of the African Union troops in
Centrafrique, saviors of the situation according to Samantha Powers and NPR,
and trickling in, and are … concerning.
The Chadian forces, which blatantly favor the Muslim side,
have already antagonized the Christian majority in Bangui, further inflaming
tensions rather than calming them;
but more, they have engaged in gun battles with their brother Burundians
in MISCA. So they are
basically being sh*t-canned -- er, redeployed,
far away into to jungle where it is hoped they can do no harm. However, as the specialist interviewed
by Medi1 points out, they will then have a free hand in the still-unpacified Séléka
northern stronghold, so this actually doesn’t bode well either.
Un ressentiment croissant des Banguissois envers les soldats tchadiens
Cette annonce intervient deux jours
après des tirs fratricides au sein même de la force africaine entre militaires
tchadiens et burundais. Mardi, le chef du contingent burundais a révélé que ses
hommes avaient été la veille la cible d'une attaque de soldats tchadiens, avec
tirs d'armes automatiques et jet de grenade. L'attaque avait été repoussée et
trois soldats tchadiens blessés, selon cet officier.
Le matin même, une patrouille
tchadienne avait brièvement ouvert le feu - sous l'oeil des journalistes - sur
des manifestants anti-Seleka devant l'aéroport, faisant un mort.
Ces incidents à répétition ont
suscité un ressentiment croissant chez de nombreux Banguissois, et entamé la
crédibilité des militaires de N'Djamena, pourtant aguerris et combatifs, et
surtout partenaires incontournables des Français pour espérer rétablir un
semblant de stabilité dans le pays.
http://tempsreel.nouvelobs.com/centrafrique/20131225.OBS0677/centrafrique-tirs-et-panique-pres-de-l-aeroport-de-bangui.html
Bienvenus dans le
bourbier, les gars …
[Update, 28 Dec 2013] Meanwhile, other French activity in Africa:
.
[Update, 25 Dec 2013] These, then, are the African Union forces which NPR
approvingly reported were about to be showered with $100 million from the
US. Note that we are not picking a
nit here -- the Chadian contingent is the main one in MISCA, both in terms of
manpower and field experience. And
it is not training or equipment that they lack:
Des pick-up de l'armée tchadienne,
qui forme la plus grosse part de la force africaine, filent sur le goudron. … Bien
formée et bien équipée, l'armée tchadienne était l'un des éléments clés sur
lequel Paris comptait pour soutenir sa mission en Centrafrique.
http://www.lefigaro.fr/international/2013/12/25/01003-20131225ARTFIG00106--bangui-les-soldats-francais-entre-deux-feux.php
What they lack is something essential, and which no amount
of money can wish into existence.
«Si les Français ne font rien, ils
sont accusés d'impuissance, voire pire. S'ils interviennent, ils sont montrés
du doigt et accusés de partialité par l'un des camps.»
[Update, 28 Dec 2013] Meanwhile, other French activity in Africa:
Une nappe phréatique géante
découverte dans l'aride Kenya
Grâce à un outil de son invention,
un ingénieur français a découvert une réserve d'eau souterraine qui pourra
alimenter cette région déshéritée.
To which we may expect the eventual response, “Colons go home!”
~
[Update 29 December 2013]
In an important interview published this morning in the Journal
du dimanche, a French general and academic, Vincent Desportes, who despite everything
supports armed French
intervention in RCA, begins by stating the obvious -- that Hollande was, as
usual, lying when he said that the intervention need only be brief -- and then
goes on to pop the bubble of the goodthink peddled by Samantha Power and NPR,
to the effect that the noble warriors of the African Union will save the day,
allowing France gracefully to
retire: “L’effondrement de la
Misca nous place dans une nouvelle situation.”
But the reality goes well beyond that: basically, “effondrement” is about the
best thing the MISCA forces could do at this point:
La force africaine fait-elle partie des problèmes ou de la solution?
Il faut être franc. La force africaine crée par elle-même des problèmes et concourt à l’aggravation des tensions au sein de la population entre chrétiens et musulmans. Les Etats qui ont fourni des troupes ont des intérêts propres à défendre dans cette crise, à commencer par le Tchad qui fournit 850 des 4.000 hommes. La première mission de l’armée française était de sécuriser et de prévenir les massacres, la deuxième de restructurer la Misca pour en faire une force opérationnelle sur laquelle s’appuyer. On voit que cela n’est pas possible pour l’instant. Après trois semaines, on aurait dû avoir une force de 4.000 Africains et 1.600 Français aptes à remplir la mission. Ça n’est pas du tout le cas.
Il faut être franc. La force africaine crée par elle-même des problèmes et concourt à l’aggravation des tensions au sein de la population entre chrétiens et musulmans. Les Etats qui ont fourni des troupes ont des intérêts propres à défendre dans cette crise, à commencer par le Tchad qui fournit 850 des 4.000 hommes. La première mission de l’armée française était de sécuriser et de prévenir les massacres, la deuxième de restructurer la Misca pour en faire une force opérationnelle sur laquelle s’appuyer. On voit que cela n’est pas possible pour l’instant. Après trois semaines, on aurait dû avoir une force de 4.000 Africains et 1.600 Français aptes à remplir la mission. Ça n’est pas du tout le cas.
~
We have focussed on France in Africa, because that is
currently at the top of the news, and because much of what is going on there
goes unreported in the American press. But there are lessons for America as well.
In this morning’s report of an extensive study, the New
York Times refutes the Republican fantasy-narrative about Benghazi (which
was never more than an attempt to cloud voters’ minds for a while: Mission
accomplished, boys!); but in the
course of it, highlights a factor that has been insufficiently appreciated:
Months of investigation by The New
York Times, centered on extensive interviews with Libyans in Benghazi who had
direct knowledge of the attack there and its context, turned up no evidence
that Al Qaeda or other international terrorist groups had any role in the
assault. The attack was led,
instead, by fighters who had benefited
directly from NATO’s extensive air power and logistics support during the
uprising against Colonel Qaddafi. And contrary to claims by some members of
Congress, it was fueled in large part by anger at an American-made video
denigrating Islam.
A fuller accounting of the attacks
suggests lessons for the United States
that go well beyond Libya. It shows the risks of expecting American aid in a
time of desperation to buy durable loyalty, and the difficulty of discerning
friends from allies of convenience in a culture shaped by decades of
anti-Western sentiment. Both are challenges now hanging over the American
involvement in Syria’s civil conflict.
In short, for America as well as France: Expect no lasting gratitude in Africa.
[Update 30 December 2013] In Bangui, the French soldier on:
Le dispositif militaire français
mis en place pour tenter de rétablir le calme dans la capitale centrafricaine a
atteint ses limites.
Le véhicule blindé fonce et part se
planter au beau milieu de l'avenue. Tout autour, de petites jeeps manœuvrent
pour prendre possession des bas-côtés. Sous les auvents branlants, les échoppes
alentour, la foule vocifère, brandit le poing vers les soldats français et plus
encore vers «l'ennemi», les musulmans qui, au bout de la route, hurlent tout
autant. Des tirs de semonce claquent pour tuer dans l'œuf les velléités
évidentes de caillassage. Lentement, dans le matin de dimanche, les soldats
français s'interposent entre les deux camps, prenant le contrôle du carrefour de Réconciliation [!], qui
marque la frontière entre les zones chrétiennes et musulmanes du secteur.
Expect your reward in heaven, lads; for it sure won’t be on Earth.
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